Statues déboulonnées, œuvres censurées, symboles effacés… L’indignation sélective de la gauche radicale montre qu’il s’agit moins de rendre justice au passé que de le préempter, de le purifier de l’opposition et de s’arroger le monopole du crime honorable. Il faut néanmoins concéder que cette imposture humaniste prospère sur les défaillances de l’historiographie officielle, rappelle Ferghane Azihari. 

Extrait :

Napoléon écrivait que l’histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord. Brasillach disait qu’elle est écrite par les vainqueurs. Leur triomphe confère le privilège de désigner les héros et les crapules de l’odyssée humaine. Vaincus par les alliés, les nazis furent accablés pour leur génocide industrialisé. Aucune rue ne porte le nom d’un dignitaire du national-socialisme. La dernière rue française portant le nom de l’un de ses collaborateurs – le Maréchal Pétain – fut débaptisée en 2013 dans un village de la Meuse. Preuve que Brasillach avait vu juste, nombre de criminels réputés appartenir au camp des héros résistent encore et toujours au déboulonnage.

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